Le nouveau directeur des Musées de Saint-Omer a profité du Conseil d’Administration pour présenter aux membres de l’association les projets en cours au musée.

De belles expositions sont à venir en 2017, mais l’équipe du musée prépare dès maintenant les expositions pour les années 2018 et 2019. Au programme, il devrait y avoir une exposition sur l’enseignement jésuite avec Stonyhurst College pour mettre en valeur l’apprentissage des Carroll à Saint-Omer, autres personnages célèbres après Shakespeare  qui cultivent un lien intime avec l’Audomarois. Une autre exposition autour de la soie italienne est également en projet.

Romain Saffré a tenu à nous parler des projets de restauration. Malgré sa fermeture, le Musée Henri Dupuis et ses collections sont au cœur de toutes les attentions. Après la restauration et le reconditionnement des œufs et des colibris en 2015-2016, c’est au tour des paradisiers -les oiseaux de paradis- de connaître le même traitement de faveur. Saint-Omer peut être fière de posséder l’une des plus belles collections d’oiseaux exotiques de France, dont les colibris et paradisiers en sont les dignes représentants. D’autres restaurations sont à prévoir pour les collections du Musée de l’hôtel Sandelin :
– des instruments de musique : un violon-guitare ainsi qu’un petit violon à restaurer d’urgence
– un meuble décoré de nacre

Ces restaurations pourraient amener un réaménagement de deux des salons classés : le salon de musique qui se verrait augmenter des deux instruments, mais aussi le salon doré où le conservateur envisage de recréer un salon de chinoiseries, céramiques aux motifs inspirés d’Asie que l’on retrouve dans les pièces manufacturées à Delft aux Pays-Bas, mais également celles fabriquées par Saladin-Levesque à Saint-Omer.

Le musée poursuit son effort d’accessibilité et d’ouverture en numérisant deux objets médiévaux : un albâtre représentant Saint-Georges et le dragon et une crosse abbatiale qui seront imprimés en 3D et à disposition du public dans l’exposition Trésors du Moyen Âge. C’est grâce aux compétences et à la volonté de plusieurs étudiants de l’ULCO que ce projet a pu voir le jour.

Enfin, le musée a la volonté de valoriser le jardin de l’hôtel Sandelin en créant un potager. Pourquoi ne pas créer un potager 18e siècle avec les variétés de plantes rapportées des voyages : la pomme de terre, le tabac, etc? Il offrirait l’occasion de parler autrement de l’industrie pipière, des ports flamands créant une dialogue fertile avec les collections du musée! Le directeur compte sur notre association pour animer et co-construire ce projet, ainsi que pour l’accompagner pour certains autres. A nous de lui montrer qu’il peut nous accorder toute sa confiance.