Sortie organisée par les Amis des Musées de Saint-Omer
Photos de la sortie :
1 : SARS-POTERIES – 2 : LE CHÂTEAU DE TRELON – 3 : FERRIERE-LA-PETITE
1 : Sars-Poteries
Ce village a jadis compté deux verreries, produisant de la gobeleterie.
Pendant le XIXème siècle, puis jusqu’en 1937, il y eut jusqu’à 800 ouvriers-verriers.
C’est à l’initiative du prêtre de la paroisse qu’à partir de 1967, un Musée du verre vit progressivement le jour, grâce aux prêts ou aux dons des familles d’anciens verriers.
- Le musée se composait de « bousillés » c’est à dire d’objets librement réalisés par les verriers pendant leur temps libre, destinés à être offerts aux membres de leur famille ou à leurs amis.
Ces « bousillés » témoignent d’une créativité parfois remarquable.
- Dans les années 1980, le travail artistique du verre revint à la mode au niveau international.
De nombreux artistes étrangers ont donné certaines de leurs œuvres au MusVerre
(= Musée-atelier départemental du verre) de Sars-Poteries. Certaines de ces réalisations sont de véritables chefs-d’œuvre.
.
Désormais à l’étroit, le MusVerre migra en 2016 :
il occupe désormais un vaste bâtiment situé à la périphérie du village.
2 : Le château de Trélon
Ce château est la propriété privée de la famille princière de Merode depuis 1577.
La devise de la famille de Merode est : Plus d’honneur que d’honneurs.
C’est le roi des Belges Albert Ier qui a accordé en 1929 le titre de prince à cette vieille famille qui est implantée dans plusieurs pays, dont l’Allemagne et la France.
Situé dans une zone frontalière, le château, construit au XIIème siècle, a été plusieurs fois entièrement détruit, mais toujours reconstruit.
L’édifice actuel date essentiellement du XIXème siècle mais il est de style Louis XIII, donc le style correspond à la première moitié du XVIIème siècle.
Le château n’est visitable, très partiellement, que depuis 2017.
Une moitié d’entre nous a eu pour guide le Prince en personne. C’est quelqu’un de simple : pour encadrer la visite, il portait un jeans.
A l’intérieur du château, se trouvent de nombreux meubles et une grande collection de tableaux.
Les photos ne sont autorisées que dans la chapelle du château.
3 : Ferrière-la-Petite est un village qui vivait de l’activité de ses poteries entre 1718 et 1957.
On y produisait du grès salé, bleu et marron.
Pour le grès bleu, les motifs sont préalablement tracés à la pointe ou au tampon de manière à ce que le bleu de cobalt ne fuse pas à la cuisson.
Les grès bleus sont des produits de luxe à la différence des grès bruns, qui sont communs. Face à la concurrence, le grès brun se substitue au grès bleu au cours du XIXème siècle.
DE L’ACTIVITE DE PRODUCTION A LA REALISATION D’UN MUSEE :
- Inventé en 1890, le four-bouteille est ainsi appelé à cause de sa forme. Il était adapté à une production industrielle.
A partir des années 1970, on entreprend de le restaurer.
En 1984, il est classé Monument historique.
- On décide également de collectionner des productions réalisées localement depuis le XVIIIème siècle.
- Aboutissement d’un long processus :
en 1994, dans l’ancienne poterie contenant le four-bouteille restauré, est inauguré le Musée de la Cour des Potiers de Ferrière-la-Petite.
Ce musée présente une collection de grès bleus du XVIIIème siècle, ainsi qu’une collection de grès bruns et de faïences fines du XIXème siècle.
Désormais animé par des professionnels et par des bénévoles, le musée organise également des stages d’initiation à la poterie.
Texte et photos : Pierre Dalbert