Exposition organisée au Musée Sandelin de Saint-Omer (2018)
Sortie organisée par les Amis des Musées de Saint-Omer
Photos de l’expositions :
1 : Les différentes qualités
Céramique : Technique très ancienne : on utilise de l’argile. Cependant, le terme « céramique » est également utilisé pour désigner tout objet fabriqué à partir de « la terre ».
Grand feu = on cuit tout en même temps à 900°C environ. La cuisson procure la solidité de l’objet. La couleur orangée est due à la présence d’oxyde de fer.
Faïence : Technique ancienne : on utilise également de l’argile. Après la première cuisson, on réalise un émaillage, puis on pratique une seconde cuisson à 980 °C.
La faïence a également un fond blanc qui permet une décoration artistique.
Majoliques : faïences espagnoles, imitées ensuite par les Italiens. Une glaçure en rehausse les nuances et apporte du brillant.
Les faïences ne sont pas translucides.
Porcelaine tendre : tentative européenne, au XVIIème siècle, d’imitation des porcelaines chinoises. On mélangeait alors de l’argile et, principalement, du verre pilé. C’est en Angleterre et en France que se développa la production de porcelaines tendres.
Porcelaine dure : réalisée à partir de Kaolin (= argile blanche).
- Dans de l’eau, on mélange 50% de kaolin, 25% de quartz et 25% de feldspath. Le mélange avec ces particules plus fines permet une compression plus forte et une cuisson à température plus élevée.
- On façonne la pâte puis on laisse sécher la vaisselle obtenue.
- 1ère cuisson à moins de 1000°C : on obtient le dégourdi qui est poreux.
- On recouvre le dégourdi par de l’émail (= 2/3 d’oxyde de plomb et 1/3 d’oxyde d’étain) dilué.
- 2nde cuisson entre 1260 et 1400°C qui vitrifie l’émail et le fixe.
- La porcelaine dure est fine, blanche et translucide. Si on place une lumière sur le côté d’un objet et que la lumière se reflète sur l’autre côté, on prouve que l’objet est translucide donc qu’il s’agit bien de porcelaine.
Le kaolin provenait initialement de Jingdezhen. Cette ville chinoise se situe dans la province du Jiangxi, dans l’intérieur des terres, au sud du Yangzi Jiang (fleuve bleu). C’est pourquoi Jingdezhen devint la capitale mondiale de la porcelaine à partir de 1393.
La porcelaine dure ne fut produite en Europe qu’à partir du XVIIIème siècle (Allemagne, France : Sèvres et Limoges).
2 : DECORATION : quelques informations
Poncif : calque à petits trous dans lesquels on fait passer de la poudre de charbon de bois afin de reporter un dessin, par exemple sur une pièce de vaisselle. On peint ensuite en s’aidant de ce dessin reporté. Les traces de charbon de bois disparaissent à la cuisson.
Pour obtenir les couleurs :
- Bleu : cobalt
- Jaune : antimoine
- Orangé : fer
- Rouge : cadmium
- Vert : cuivre
- Violet : manganèse
- Rose : obtenu par une cuisson à petit feu : 6 à 700°C après avoir fait la cuisson à grand feu pour les autres couleurs. Technique pratiquée à Strasbourg au milieu du XVIIIème siècle.
Le décor japonais Imari : rouge, bleu, or, le tout sur fond blanc.
Imari est le centre d’exportation des porcelaines japonaises aux XVII-XVIIIème siècles. Ce port se situe dans le sud-ouest de l’archipel, dans l’île de Kyushu, au nord de Nagasaki.
Une femme japonaise avec un grand nœud sur le ventre est une prostituée. Les geishas japonaises ne sont pas des prostituées : elles pratiquent le raffinement dans leur habillement et leur élégance.
Texte et photos : Pierre Dalbert